Règles douloureuses : les causes et la bonne utilisation de la bouillotte

Dans cet article, je ne vais pas rentrer dans trop de détails. Le sujet est vaste, néanmoins pour l'Ayurvéda, il n'est pas normal qu'une femme souffre pendant ses cycles. Cela démontre un déséquilibre des doshas ayant amené à un dérèglement du système hormonal féminin. Or il existe de nombreuses plantes européennes extrêmement intéressantes et sûres qui associées à quelques modifications dans l'hygiène de vie et dans l'alimentation, vont permettre en quelques mois de rétablir l'équilibre et diminuer ainsi fortement les troubles menstruels voire les faire disparaître. 

 

Définir les facteurs causaux du dérèglement et les recommandations ayurvédiques personnalisées nécessite évidemment de voir un praticien ayurvédique. Toutefois, la bouillotte est un premier soin externe très efficace pour soulager les crampes. Je vais parler aujourd'hui de sa bonne utilisation car en effet l'usage qui en est fait par la plupart des femmes, c'est-à-dire sur le ventre et sans huile, du point de vue de l'Ayurvéda, est délétère pour l'appareil génital féminin.

 

> La cause des crampes du point de vue de l'Ayurvéda

 

La douleur vient de la congestion du sang qui s'accumule sans pouvoir s'évacuer correctement et la cause peut venir aussi bien de Vata (le plus souvent) mais aussi de Kapha. (voir les 2 articles sur ces 2 doshas si nécessaire si vous n'avez aucun connaissance sur l'Ayurvéda)

 

Un déséquilibre du dosha Vata peut causer  :

- une perturbation du cycle, c'est-à-dire que le sang va commencer à s'accumuler dans l'utérus sans que le dosha VATA ait donné  l'ordre d'ouvrir le srota, c'est-à-dire le col de l'utérus pour l'évacuation du sang vers le vagin.

- un assèchement de cette région empêchant un flux normal, soit le canal trop asséché s'est rétréci, soit le sang est asséché et présente des caillots manquant ainsi de fluidité pour s'écouler correctement.

Les deux facteurs causaux peuvent se cumuler.

 

Un déséquilibre du dosha Kapha va créer :

- de la congestion par la création de plus de matières à évacuer alors même que cette congestion va réduire l'écoulement du sang.

 

Si on veut ouvrir, dilater un canal, liquéfier une matière, on va en Ayurvéda, utiliser la chaleur donc à priori l'utilisation de la bouillotte est une bonne idée. Mais si elle apporte un soulagement immédiat, elle ne règlera en rien la cause profonde, la perturbation du cycle par exemple et viendra créer au fil du temps encore plus de sécheresse si cette chaleur n'est pas utilisée avec de l'huile, ce qui est le cas dans la majorité des cas. 

 

> Règle n°1 : La bouillotte doit être posée sur le BAS DU DOS et non sur le bas du ventre

 

Les ovaires et la vessie n'apprécient pas la chaleur et encore moins sèche.

Les ovaires tout comme les testicules sont des organes fragiles qui aiment la fraîcheur et sont sous le contrôle de Kapha Dosha dont les qualités en autres sont le froid et l'onctuosité. La vessie elle non plus n'apprécie pas la chaleur qui est propice à déclencher des inflammations.

L'utérus au contraire est un organe géré par Pitta Dosha. L'une des qualités principales de Pitta est la chaleur donc aucun soucis pour l'utérus.

 

Les ovaires sont situés au dessus de l'utérus au centre du bassin. La chaleur de la bouillotte, souvent grande, posée sur le bas du ventre pendant plusieurs dizaines de minutes, va vite aller les chauffer et les assécher, ce qui d'un point de vue ayurvédique, est délétère pour la fécondité de la femme. Chez les hommes, il est clairement établi, par notre médecine moderne, que les testicules n'apprécient pas la chaleur. Le fonctionnement normal des testicules nécessite une température de 2 à 4 °C inférieure à la température générale du corps et certains professions exposants les hommes à la chaleur ou le port de pantalons trop serrés s'avèrent diminuer leur fertilité. Pour l'Ayurvéda, les ovaires sont comme les testicules,  des tissus, des glandes très subtils et donc très sensibles qui comme tous les organes Kapha qui ont besoin de fraîcheur et d'onctuosité. 

 

Ainsi en mettant la bouillotte sur le bas du sacrum, la chaleur va se diffuser à travers l'os et le colon et le rectum pour atteindre principalement la région de l'utérus et du vagin, sans irradier les ovaires et la vessie.

 

> Règle n°2 : La région du sacrum doit être enduite d'HUILE au préalable

 

La chaleur assèche les tissus et comme expliqué ci-dessus, une majorité des crampes menstruelles sont dues à un dérèglement du Dosha Vata et à trop de sécheresse au niveau du col de l'utérus.

Le colon peut aussi être trop sec, c'est le cas chez de nombreuses femmes Vata ou de constitution mixte Vata/Pitta ou Vata/Kapha  qui souffrent de constipation sèche et l'application de chaleur sans huile viendra ainsi assécher au fil des cycles encore plus ce dernier.

 

Donc en Ayurvéda, on applique toujours, sauf dans de rares exceptions, de la chaleur avec au préalable l'application d'huile sur la peau pour préserver l'hydratation des tissus.

Je vous invite à télécharger le protocole complet qui reste très simple. Une huile alimentaire de sésame de qualité biologique que vous trouverez en magasin bio sera parfaite. 

 

 > Conclusion

 

J'espère par cet article vous permettre désormais de bien utiliser la chaleur pour diminuer les crampes. Dans un deuxième temps, si vous constatez ou avez constaté, qu'au fil des mois, malgré l'application de chaleur et d'huile, les symptômes perdurent, c'est qu'il est nécessaire de comprendre la cause profonde de votre déséquilibre endocrinien.

 

Contactez-moi ou un praticien ayurvédique proche de chez vous.

A noter qu'une consultation sérieuse d'Ayurvéda se fait en cabinet et non en visio. Il en effet important pour le praticien pour établir le déséquilibre des doshas de toucher votre peau, de regarder votre langue, vos ongles... et de prendre votre pouls.

 

Pour aller plus loin sur le sujet, je vous invite à lire aussi l'article du blog sur les plantes protectrices su système endocrinien.

 

Pour d'informations sur le bilan ayurvédique

 

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