Envie de découvrir l’incroyable science de la phytothérapie ayurvédique appelée la Dravyagunasastra, voici un premier article qui sera suivi de nombreux autres au cours du printemps.
Pour entrer dans l’intimité de cette science, il vous faut déjà comprendre que l’Ayurvéda perçoit l’univers comme un tout intelligent conscient. Pour ceux qui pratiquent le yoga, le terme Prana que l’on traduit souvent par Souffle, Energie doit être envisagé dans son véritable sens à savoir la fonction consciente et intelligente de la vie dans une manifestation dynamique.
Le but de l’Ayurvéda est de rétablir le fonctionnement conscient et intelligent du corps et de l’esprit et les plantes peuvent nous y aider. Mais il est important de voir les plantes comme un soutien et non comme un remède miracle, car sans une alimentation et un style de vie en accord avec notre constitution profonde, ces dernières ne pourront délivrer leur véritable potentialité.
En effet, chaque plante a un potentiel particulier permettant d’amener un fonctionnement de Prana harmonieux dans un fonctionnement de Prana disharmonieux. Elle va encourager un état dynamique de santé soutenant par exemple le dosha dominant de notre constitution, permettant ainsi de rééquilibrer nos doshas. J’y reviendrai plus longuement dans un autre article.
Cet état dynamique est à la base de l’Ayurvéda et c’est pourquoi l’Ayurvéda utilise la plante entière et non un principe actif isolé de la plante car les éléments chimiques ne sont pas dynamiques dans leur état isolé. Quand nous isolons une partie d’une plante médicinale nous « tuons » en réalité son plus grand potentiel d’action, car l’extraction du principe actif de la plante disperse la conscience qui la relie au Prana, la rendant ainsi inefficace à corriger la fonction pranique du corps.
L’Ayurvéda dans sa vision dynamique s’oppose ainsi à la vision mécanique de la phytothérapie occidentale, qui envisage l’univers comme une structure statique de composants individuels. Pour l’Ayurvéda la santé n’est pas limitée aux parties, chaque partie est intégrée au système à laquelle elle appartient et qu’elle soutient et ne peut être considérée seule. A suivre.
Le rhizome de curcuma connu de tous favorise une fonction métabolique correcte, c’est pourquoi il va être utilisé en Ayurvéda dans de nombreuses formulations. Son spectre d’action est en effet très large agissant sur les sept tissus du corps appelés Dhatu. Comme une bonne digestion et une bonne assimilation est au cœur de la santé, vous pouvez juste retenir qu’il aide à équilibrer la flore intestinale et favorise l’assimilation. Alors n’hésitez pas à en rajouter dans vos soupes, légumes, céréales. Et pour les gourmands, le lait d’or est un vrai délice : lait d’amande, curcuma et gingembre frais râpés, un peu de miel et vous rendrez petits et grands heureux. Attention toutefois lors de la préparation, le curcuma frais tâche la peau.
Les informations retransmises ici sont principalement issues du Vadya Atreya Smith.